« L’image ne vaut que pour autant qu’elle est capable de modifier notre pensée, c’est à dire de renouveler notre propre langage et notre connaissance du monde »
Georges Didi Huberman
J’utilise la notion d’aléatoire pour construire mes images. Je puise essentiellement dans la presse écrite des informations de tous ordres. Les images sont ainsi liées ( ou dépendent ) des informations choisies par d’autres, qu’elles soient évènementielles, culturelles, sportives, idéologiques….. Quand je commence cette peinture fresque, je ne sais où je vais, c’est le hasard des rencontres des informations avec ma mémoire imagée qui « construisent » la peinture. Ensuite, je manipule, j’établis des montages selon les recherches cinématographiques de Koulechov reprises par Eseinstein. Je crée ainsi des sens nouveaux et les signes prennent de nouvelles significations.
Mon travail est comme une ligne de temps historique s’étalant sur une année et dans un espace de près de16 m2 mais dont le but est de créer des imaginaires multiples faisant appel à la mémoire de chaque visiteur.
Par les images (montage et collage) je veux montrer qu’il n’y a pas une source unique d’inspiration qui serait une sorte de « pureté » fantasmée mais qu’au contraire nous sommes plongés dans des époques, des cultures. Les images ainsi crées font appel à des références mémorielles.
J’utilise des motifs récurrents pour articuler les passages d’une « image » à une autre, motifs chargés de sens : représentation de moucharabieh et de roses.